Autographie poétique
Lithographie
J'imprime en-corps dans le plaisir de l’emprunt.
Pierre frottée contre pierre je suis corps à-ccord-é.
La fibre de pudeur se re-tire
dévoilée, relevée, imprimée.
Effort intense parcours.
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Je prends note.
le tracé devient intention et présence.
Je prends corps, fragment éclaté, image déconstruite.
Je rassemble des tentatives de vouloir faire corps.
​
S’apprendre à vivre avec ce corps étranger, qui est
forme.
Je vais à sa rencontre m'éloignant de moi-même.
Je m’appose sur la pierre.
Le mouvement peu à peu est souffle
Je m’empreinte miroir,
geste, devenir, présence
puis lorsque le corps quitte le mouvement, il demeure.
Lorsque le corps re-pose il devient paysage.
S’effaçant, le reflet se trouble.
Présence, elle reste là.
Mais la pierre redevient pierre.
Le néant retrouve ses droits faisant disparaître le
geste.
Le mouvement peu à peu s'essouffle,
et présence n'est plus.
​
Que reste t'il, sinon la carte, déjà pliée, froissée.
Le trajet a pris de l'usure.
Ce qui est sur la carte est déjà...
Éphémère présence passée.
... est engloutie de ne pas avoir été saisie.
Le temps fait douter du passé.
Partir encore en voyage, tracer de nouvelles cartes.
Vivre des chemins de l'oubli pour retrouver la
mémoire.
